2014 - Lacits et intgrismes - XXVI Colloque de la Lacit le 8 Mars au Karrelveld
par
popularité : 11%
Le Programme :
.
Matin
.
09h30 : Accueil des participants
10h00 : Mot de bienvenue
par Hermine Thirion Présidente de l’AML de Molenbeek Saint‐Jean, Vice-Présidente de la FAML
10h15 : Et si c’était la liberté de conscience qui dérangeait ?
Introduction générale par Charles Susanne, Professeur à l’ULB/VUB
10h30 : L’activisme religieux : précisions conceptuelles
Anne Morelli Professeur à l’ULB
11h00 : Forces et faiblesses de ‘l’intégrisme’ juif en Israel par
Denis Charbit, Professeur à l’Université Ouverte d’Israël (Ra’anana)
11h30 : Pause‐café
11h45 : Sortir de la radicalité religieuse en contexte islamique par
Ghaleb Bencheikh, Philosophe et journaliste
12h15 : Débat avec la salle
13h00 : Pause‐déjeuner
.
Après midi
.
14h00 : Mots d’accueil de la session de l’après-midi par
Christine Mironczyk, Présidente de la FAML
14h00 : CIVITAS et les nouveaux fous de Dieu par
Luc Chatel, Journaliste et écrivain
14h30 : Prosélytisme et engagement ethnographique en terrain(s) pentecôtiste(s) bruxellois
par Maïté Meskens, professeur à l’ULB
15h00 : La laïcité à l‘épreuve des intégrismes
par Pierre Galand, Président du CAL et de la Fédération Humaniste Européenne
15h30 : Débat avec la salle
16h30 : Conclusion générale par Jean De Brueker, Secrétaire général adjoint du CAL
.
C’est au château du Karrelveld, Av. J. de la Hoese N°3, 1030 Bruxelles.
.
PAF : 5 Euros
Venez nombreux.
Renseignements : www.faml.be > Colloque(at)faml.be tel 00 32 2 476 92 83
Le monde contemporain est riche d’événements considérables, porteurs de transformations spectaculaires mais aussi d’effroyables catastrophes. Il reste cependant que sur la moyenne durée, le « retour du religieux », comme on le nomme habituellement, est assurément un des phénomènes les plus marquants, les plus conséquents et les plus incertains aussi. Les religions inquiètent, les religions étonnent par leur force de mobilisation, par leur potentiel liberticide et le discours fondamentaliste tire aisément partie des symboles religieux et de leur potentiel résiduel au sein de la société pour introduire leur vue, pour radicaliser les auditoires, pour rallier des militants à leur cause et pour influer les politiques publiques en y introduisant un vocabulaire et un symbolisme qui touche souvent ceux qui se sentent déshérités, frustrés par les tendances actuelles qui prévalent au sein d’une société mondialisée, globalisée.
.
Cette situation, comme l’explique Amin Maalouf, tient moins à la « guerre des civilisations » qu’à l’ « épuisement simultané des civilisations » ; l’humanité ayant atteint en quelque sorte son « seuil d’incompétence morale ». A l’âge des clivages idéologiques qui suscitaient le débat, succède celui des clivages identitaires et religieux où il n’y a plus de débat.
.
Contrairement à ce qu’on pense, ce retour n’est pas circonscrit à une seule religion, à savoir l’Islam, mais caractérise aussi les autres monothéismes, juif et chrétien. Ceci justifie plus que jamais une approche comparative - que nous entendons mener dans le cadre de ce colloque -, susceptible de dégager des similitudes et les différences entre les cas.
.
Concernant la laïcité, qui aurait imaginé il y a une vingtaine d’année, qu’elle serait associée d’une manière ou d’une autre aux mots « intégrisme » ou « extrémisme politique ». La laïcité doit faire face aujourd’hui à un double danger : d’une part externe, consistant en la récupération, sans vergogne, de ses thèses par l’extrême droite et divers groupuscules identitaires, nationalistes et d’autre part interne s’agissant de certains de ses proches sympathisants, des rabiques, des bouffeurs de curés, devenus, parfois, bouffeurs d’imams ainsi que les inconditionnels de la « virginité laïque » à la française qui tentent avec une obstination certaine d’assimiler le mouvement laïque à une église de plus et mettre ses valeurs, son action, ses combats en opposition avec la défense de la laïcité politique, la défense des libertés, de la liberté !
.
Aussi, sous le titre « laïcités et intégrismes », la Fédération des Amis de la Morale Laïque (FAML) et le Centre d’Action Laïque (CAL) souhaiteraient-ils aborder la problématique générale suivante : la « bonne attitude » laïque, et des autres convictions, par rapport aux intégrismes afin de favoriser les convergences démocratiques, de construire un espace de liberté, de respect mutuel et la sauvegarde du principe de séparation des Églises et de l’État.
.
Nous suggérons dans ce cadre de rassembler des experts qui peuvent éclairer l’assistance sur la nature exacte des intégrismes et des extrémismes et leur ampleur au sein des différentes religions, avec en point de mire les questions : Comment la situation va-t-elle évoluer ? Que faut-il faire ? Que peut-on faire ?