A l’initiative d’un chaumontais, Jean de Montmirel, devenu évêque, puis conseiller intime du pape Sixte IV, ce dernier publie une bulle le 8 février 1476, instaurant le "Grand Pardon" chaque fois que le 24 juin, jour de la fête de saint Jean Baptiste, tombe un dimanche. Une indulgence plénière est accordée à tous ceux qui reconnaissent leurs fautes, s’en confessent et s’en repentent....
C’est le cas cette année, 2012, et Chaumont va être à nouveau le théatre de manifestations religieuses de messes diverses et variées, et de conférences sur les textes du Concile Vatican II..., le tout présidé par le nonce apostolique, monseigneur Luigi Ventura, en présence de plusieurs évèques.

Tout ceci ne nous regarderait pas, bien sûr, si, pour faire face aux frais d’organisation, l’évêché n’avait besoin de finances. Et quoi de plus simple que de solliciter les collectivités locales. Sous le couvert d’une association "culturelle", l’association de grand pardon, nos élus se sont empressés de cracher au calice, pardon, au bassinet.
Les 99 000 €uros de budget de cette fête sont intégralement pris en charge par l’argent public, 54 000 € pour la ville de Chaumont, de l’encore ministre de l’Education Nationale, Luc Chatel, 25 000 € pour le Conseil Général, et 20 000 € pour le Conseil Régional.

La Libre Pensée de la Haute-Marne s’indigne d’une telle utilisation des finances publiques, et du détournement de la Loi de 1905 de séparation des églises et de l’Etat.
Elle n’est pas dupe de la supercherie faisant passer cette kermesse religieuse pour une manifestation culturelle, sous pretexte qu’y serait associée une "fête populaire"...
Le courrier ci-dessous en pièce jointe, a donc été adressé aux 3 élus qui président ces collectivités généreuses, et une communication a été faite à la presse locale.
Nous ne manquerons pas de donner, dans les semaines à venir, des informations sur la suite donnée à cette initiative.