Cet ouvrage est donc très composite et peut être, pour des libres penseurs, des militants laïques, une bonne introduction à l’action de Ferdinand Buisson.

En effet trop souvent l’image de Buisson se fond dans un tableau un peu ancien des collaborateurs historiques de Jules Ferry.
De plus près cette image apparaît comme un mélange : le républicain, l’inspirateur des "hussards de la République" que furent les premières générations d’instituteurs laïques, le député radical recevant en fin de carrière le prix Nobel pour son action en faveur de la paix.

Le personnage est difficile à cerner car il ne livre pas une doctrine toute faite. Il est d’abord dans l’action. Et de savoir qu’il est héritier direct du protestantisme libéral n’aide pas ceux qui ignorent ce que signifie ce terme.
Un simple livre ne suffira pas à donner une vision synthétique de F Buisson, mais celui qui vient de sortir va donner des aperçus essentiels de son action et, espérons-le, envie d’en savoir plus.

Voyez les différentes parties de cet ouvrage :

1) Après une présentation, l’ouvrage débute par 3 contributions contemporaines, déclenchées par le rassemblement du 12 juin à Thieuloy : le discours de Marc Blondel, l’hommage de F Dalongeville des Radicaux de Gauche de l’Oise et une intervention de Pierre-Yves Ruff.

2) Il se poursuit par :

d’abord des souvenirs de Buisson avec la conférence qu’il fit en revenant des années après y avoir enseigné, à l’Université de Neuchatel

ensuite trois textes de fond de Buisson sur l’École
"L’oeuvre religieuse d’un éducateur laïque" "L’hommage à Félix Pécaut et l’article de 1913 "L’école et la nation en France ".

3) Vient alors une partie spécifiquement consacrée au combat pour la Libre Pensée :
On y retrouvera un article de Pierre Roy sur le congrès international de la Libre Pensée à Rome en 1904 [1], accompagné du discours intégral de Ferdinand Buisson à ce Congrès de Rome de 1904

4) Enfin les analyses de Martine Brunet (avec le texte peu connu de Buisson de janvier 1871 dans le journal "La République des travailleurs" [2] organe dune section parisienne de l’AIT) dont les thématiques sont :

La guerre et la paix
La guerre et les socialistes libertaires
La création du premier établissement d’éducation laïque : l’orphelinat des Batignolles
La défense de Paul Robin.

L’ouvrage se clôt par la reprise d’un article connu des lecteurs de ces pages L’adieu à Ferdinand Buisson, discours de M. Glay Voir le texte sur ce site

Quelle est l’unité d’une vie de combat intransigeant pour l’instruction publique laïque ?

C’est ce que le lecteur peut commencer à comprendre en
cheminant ainsi et en découvrant que le vieux Ferdinand Buisson, devenu un symbole de l’école laïque, "nobelisé", refuse pour ses obsèques tout discours des officiels et n’accepte que l’hommage du secrétaire national du Syndicat des Instituteurs.

18 euros 180 pages ouvrage en vente

chez l’éditeur :

Théolib La Saulnerie de Bas 50750 Saint-Martin de Bonfossé

à la librairie de la Libre Pensée