Origines et place des charitons au sein de l’Eglise

mercredi 29 décembre 2010
par  Emmanuel Prebost
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Au moyen âge, pendant la grande peste, des hommes s’organisèrent pour ramasser les corps, les enterrer et assister aux obsèques des défunts. L’un d’eux ouvrait la marche en agitant une cloche pour prévenir de leur passage. C’était le début des confréries de charité.
La tradition s’est maintenue dans certaines régions ...

Pour devenir chariton il faut, entre autres, faire serment de servir sous l’autorité de l’évêque et du curé et servir la messe. Une fois accepté dans une confrérie, le chariton se voit doté d’un vêtement de cérémonie, un chaperon. Les frères et les sÅ“urs de charité sont organisés en association loi 1901 et ces dernières sont regroupées en union diocésaine (NdT sous l’autorité de l’évêque).

Sous des dehors folkloriques et secourables, les charitons sont incontestablement des catholiques pratiquants prosélytes.
N’oublions pas que la charité, au sens premier du mot qui appartient à la théologie chrétienne, serait une vertu spirituelle qui est l’amour parfait venant de dieu et dont dieu est l’objet, et ce serait le lien d’unité intime entre dieu et les hommes, créatures de dieu. Tout un programme, encore faut il croire en dieu.

Il se dit que les charitons peuvent accompagner les défunts et leurs familles lors d’obsèques civiles. Bien que présents sans leurs chaperons, les charitons « prient » dans leur cÅ“ur.
User de dissimulation pendant des funérailles, voilà une bien curieuse façon de respecter les dernières volontés d’un Homme.
N’est ce pas faire entrer la religion catholique là où on ne veut pas d’elle ?

Il arrive que des confréries de charité se créent dans des communes où elles avaient disparues depuis fort longtemps. Certes les difficultés économiques et sociales s’aggravent et le monde rural n’est pas préservé.
Quoi qu’il en soit, nous sommes pour la solidarité organisée collectivement parce quelle protège la dignité de chacun, alors que la charité place l’individu en état de soumission.

Au fait, quelques charitons se sont érigés en défenseurs de l’Abbé Michel et ont même menacé de rendre leur chaperon si leur abbé préféré venait à être muté. Le grand maître a rappelé ses troupes à l’ordre par une lettre sans équivoque. Il leur faut donc bien obéir à l’évêque, comme il est dit plus haut…

Texte de Emmanuel Prébost mis en ligne le 29 décembre 2010


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