Aups (Var) - 7 décembre : Commémoration de l’insurrection Républicaine contre le coup d’Etat de 1851

dimanche 7 décembre 2008
par  LpVar
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Ci-dessous et en pièce jointe, le bulletin de décembre 2008.

DIMANCHE 7 DECEMBRE 2008 A AUPS

10 H Salle Romano : Film "Laïcité" suivi d’un débat
12 H 30 Rassemblement devant le Monument

Commémoration de l’insurrection Républicaine contre le coup d’Etat de 1851

En 2008, la défense de la République est plus que jamais à l’ordre du jour

Rassemblement républicain à Aups

le dimanche 7 décembre 2008

– Ã  10h, réunion salle Romano : Film "Laïcité" suivi d’un débat- à 12h, dépôt de gerbe au monument des républicains de 1851 ; allocution de Robert Oller, président de la Fédération Varoise de la Libre Pensée

– Ã  13h, repas républicain au restaurant du Grand HôtelMenu à 20€ : entrée : cassolette de la mer safranée

plat :coq au vin façon grand-mère
dessert : trianon au chocolat maison
vin et café compris,
apéritif maison offert avec amuse-bouche du chef

Inscrivez vous pour le repas avant le 2 décembre 2004, soit à
Robert Oller : 04 94 70 16 50, soit à Xavier Giovannetti 04 94 41 38 54{{}}

Il y a exactement 153 ans, les insurgés de 1851 se sont levés les armes à la main, pour défendre la République, au péril de leur vie ou de leur liberté. Comme on le constate en relisant le livre de Noël Blache « L’insurrection du Var en 1851 » (Ed. Jeanne Laffitte), quand la République a été attaquée de front, une résistance s’est produite, avec un courage plus généreux qu’organisé, ce qui a exposé les insurgés à la défaite et à la répression.

Cependant, ce combat des républicains, des « Rouges » par rapport aux « Blancs », n’aura pas été vain. La IIIe République l’a reconnu et a reconnu la dette qu’elle leur devait en attribuant une rente aux familles des victimes (des dizaines de morts et des milliers de déportés, à tel point que les récoltes n’ont pu être faites cette année-là). C’est ce combat que nous irons rappeler et que nous voulons faire revivre dans les mémoires.

C’est aussi dans la continuité de ce combat que les Communards partiront « Ã  l’assaut du ciel » (selon l’expression de Marx) en mai 1871, et que se fera la mobilisation des républicains pour le retour des proscrits, et aussi pour la réhabilitation de l’officier français Dreyfus injustement condamné ; tous ces combats débouchant sur la laïcisation du personnel de l’enseignement public et sur la grande loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat, une des lois fondamentales de la République.{}

Aujourd’hui, cette loi est gravement remise en cause par M. Sarkozy qui se propose de reconnaître et de financer les grandes religions comme il le dit dans ses discours de Latran et de Ryad, et de faire entrer progressivement l’enseignement du « fait religieux » et des religions dans l’école publique, autrement dit d’étendre le statut concordataire d’Alsace-Moselle à tout le pays. Comme est remise en cause la République par l’Union Européenne qui se propose de faire disparaître les départements et la nation telle que nous l’ont léguée les Républicains depuis 1789.{}

Aujourd’hui plus que jamais, les laïques, les républicains doivent se mobiliser pour défendre et reconquérir la loi républicaine de Séparation ; rassemblons-nous pour faire front à ces attaques contre la laïcité institutionnelle ! rassemblons- nous pour défendre la République !

Les réformes dans l’Education :
des mauvais coups contre l’école laïque{{}}

La Libre Pensée a déjà dénoncé les volontés de démantèlement de l’école laïque, dont ce gouvernement s’est fait une spécialité. Ces dernières semaines, elles ont pris une ampleur sans précédent. Il s’agit bien entendu de supprimer des emplois, mais aussi d’affaiblir l’école publique elle-même. Les contre-réformes surviennent les unes après les autres, et toutes aboutissent à une remise en cause des principes laïques.

Prenons-en quelques-uns, et comparons avec ce qui se passe :

·une éducation émancipatrice : l’actuel projet de réforme des lycées l’illustre clairement. Xavier Darcos a reculé sur certains points de détail, mais l’essentiel demeure : priver les élèves de certains enseignements sous couvert d’un "tronc commun" d’enseignements "obligatoires". Certes, il n’est plus (pour l’instant) question d’en sortir des matières comme l’histoire-géographie ou les sciences expérimentales. Il n’empêche qu’en tout état de cause, un élève de Seconde pourrait perdre jusqu’à quatre ou cinq heures de cours hebdomadaires, avec l’ "optionnalisation" voire peut-être à terme l’éviction de certaines matières pour un nombre important d’élèves. Comment penser former un citoyen apte à réfléchir sur les problèmes contemporains dans ces conditions ? Comment construire son opinion de citoyensur les problèmes économiques et sociaux pourtant plus que jamais d’actualité, sans Sciences Economiques et Sociales ? Comment envisager les problèmes liés à la théorie de l’évolution, aux MST et à la sexualité, aux problèmes écologiques… avec des enseignements scientifiques réduits à la portion congrue ? (voir communiqué du 14 octobre de la Fédération Nationale de la Libre Pensée)

En plus, dans le même temps, il n’est bien entendu pas question d’améliorer les conditions d’études des élèves, ni de permettre aux enseignants d’améliorer leurs pratiques pédagogiques : on aura toujours des effectifs pléthoriques dans les classes, les heures de travail en effectif réduit risquent de disparaître, etc

Mais tout cela ne se passe pas seulement dans les lycées. Sous d’autres formes, la "suppression du samedi matin" (en fait d’heures d’enseignement) dans les écoles primaires va exactement dans le même sens.

·l’égalité des droits : dans une république laïque, l’exigence de l’égalité des droits est centrale. Elle inclut le droit à l’éducation comme droit inaliénable. Là aussi, l’exemple de la réforme des lycées est parlant. Le ministre promet que chaque lycéen pourra "choisir" son "parcours scolaire"… Ce "choix" sera en fait dicté par les enseignements qui subsisteront dans l’établissement. Cette organisation, conjuguée à la suppression de la carte scolaire, aboutirait au contraire à une inégalité renforcée. De même, en supprimant les RASED (Réseaux d’Aide Scolaire aux élèves en difficulté) dans les écoles primaires, c’est toute une partie des élèves qu’on destine à l’échec.

·l’indépendance de l’école : depuis longtemps, l’école laïque s’est construite en s’émancipant de la tutelle des Eglises et des potentats locaux. L’indépendance par rapport aux lobbies de tous ordres est la condition pour une éducation égale pour tous. Aujourd’hui, le ministre veut revenir en arrière, les enseignants devant être mis sous tutelle d’hommes politiques : c’est tout le sens des EPEP (Etablissements Publics d’Enseignement Primaire), regroupements d’écoles primaires dirigées par des élus où les enseignants seraient très minoritaires. Dans le même ordre d’idée, il n’est pas innocent que le gouvernement veuille introduire des représentants de la "société civile" dans les jurys et concours pour les professeurs des lycées et collèges : à quand des chefs d’entreprise dans lesdits jurys ?

Mais les enseignants, la population attachée à la République laïque, ne sont pas dupes. Pas plus que d’ailleurs les lycéens qui ont conspué Xavier Darcos il y a quelques jours. La Libre Pensée soutient les mobilisations en cours pour défendre l’école publique, pour le retrait de toutes ces contre-réformes.

Pendant ce temps dans les écoles privées…

Depuis des dizaines d’années, la règle implicite était la suivante : l’enseignement privé scolarise 20% des élèves, il reçoit donc 20% des moyens. Et quand on crée des postes, le privé en récolte 20%, tandis que quand on en supprime, là aussi il y contribue à hauteur de 20%. C’est le résultat de la loi anti-laïque de Debré (1959), dont nous demandons l’abrogation. Or même là, c’est encore insuffisant pour ces établissements dans leur grande majorité sous la coupe du Secrétariat général de l’enseignement catholique. Ainsi le budget pour la prochaine rentrée prévoit-il 13 500 suppressions de postes pour la rentrée scolaire 2009 ; or cette année les suppressions dans le privé ne représenteront que 11% de celles que le ministère veut imposer dans le public… Décidément, Xavier Darcos est rempli de charité chrétienne !

Quentin Dauphiné


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