Le fils Dedieu en Seine & Marne

jeudi 18 octobre 2007
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LE FILS DE DIEU EN SEINE-&-MARNE

Avant d’être crucifié le premier vendredi de la pleine lune qui suivra l’équinoxe de printemps, Dieu fait homme est descendu sur la Seine & Marne en ce solstice d’hiver. A Jouarre, il est installé sur la place de l’Hôtel de Ville par l’association « Jouarre en fêtes ». A Melun, c’est le maire qui l’a fait installer dans son écrin doré, dans la cour de la mairie. A Souppes-sur-Loing, il s’est incarné dans une crèche vivante, sur la Place de la République, grâce à l’initiative du maire et de son conseil municipal.

Tous les élus de la République qui ont permis ces manifestations ostensiblement religieuses, méconnaissent une loi fondamentale de la France « indivisible, laïque, démocratique et sociale » (article premier de la Constitution de 1958) : la loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat, qui dit, en particulier, dans son article 28 :
« Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions ».

Quoi ? diront certains, pourquoi s’alarmer de si peu de chose ? Certes, Jésus est une fable. Aucune preuve historique de son existence n’a été rapportée, et les quelques lignes figurant dans Flavius Josèphe, l’historien romain, sont une falsification de moine copiste. Pour quelqu’un qui a déplacé les foules, ressuscité des morts, fait trembler la terre, obscurci le ciel, ressuscité lui-même après être mort, c’est un peu bizarre… Son mythe, par contre, a bien réussi. C’est en son nom qu’un grand nombre d’hérétiques, de libres-penseurs, de savants, de peuples étrangers, ou, tout simplement d’insolents, comme le Chevalier de La Barre (un garçon de 19 ans né à Férolles-en-Brie), ont été jugés, tailladés, brûlés, exécutés. C’est la parole de Jésus, rapportée par Luc, dans son évangile, 19-27 : « Au reste, amenez ici mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, et tuez-les en ma présence »

En France, la religion, d’après la loi, doit rester dans le domaine privé. Les crèches doivent rester dans les églises, sinon, demain, d’autres revendiqueront la représentation en place publique du sacrifice d’Abraham, de l’élévation de Mahomet ou de son gendre, de l’incarnation de Bouddha, de la transfiguration de Raël, en proportion du poids respectif des communautés de croyants recensées. Il n’y aura qu’un groupe non représenté, celui des agnostiques, des matérialistes et des athées qui sont pourtant les plus nombreux.

LA LAICITE c’est :

–  la séparation des églises et de l’Etat
–  la neutralité des institutions publiques. En matière religieuse et philosophique, votre maire, tel ou tel élu, tel fonctionnaire, juge, enseignant, gendarme, etc. ne sont ni catholiques, ni athées, ni bouddhistes, ni musulmans. Ils doivent, dans le cadre de leurs fonctions, respecter une stricte neutralité
–  la non intervention des églises dans les affaires publiques
–  le non financement public des cultes (a-contrario du denier du culte catholique qui est illégalement financé à 66 % par des abattements sur l’impôt)
–  le non financement public des enseignements privés.

La Libre Pensée a chiffré à 10 milliards d’euros par an (pour information, l’impôt sur le revenu en rapporte 48) les sommes arrachées à la République pour les églises et l’enseignement confessionnel (étude disponible http://librepenseefrance.ouvaton.org). En Seine & Marne, en 2004, 2.506.404 euros auront été dépensés principalement par votre département et vos communes pour entretenir et améliorer les bâtiments de culte.

La Libre Pensée de Seine & Marne a écrit aux maires pour dénoncer ces atteintes à la laïcité. Elle a demandé une audience au préfet

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