Si vous avez transmis votre adresse internet, vous aurez l’avantage de recevoir en primeur ce numéro 75 de La Raison 91, en attendant que les mesures de confinement permettent l’impression et l’envoi par la poste de la version papier.

Il devenait indispensable de ne pas attendre fin avril, voire le mois de mai, pour informer les adhérents, les abonnés et les partenaires de la Libre Pensée :

• du report sine die du dîner-débat du 10 avril (vendredi-dit-Saint ou malsain) ;
• de l’accord de Jean-Pierre Moisset, maître de Conférence à l’Université Bordeaux-Montaigne, pour y animer la discussion lorsqu’il sera possible de fixer une autre date ;
• des initiatives en cours en direction du Conseil départemental et de la Préfecture pour que cesse tout prosélytisme religieux dans les établissements publics du second degré à Limours ;
• des « réticences » du Rectorat et de l’Inspection académique à agir à propos de Limours ;
• du gel des initiatives envisagées lors du Congrès de janvier de notre Fédération à La Ville du bois, à Orsay (contre le SNU, avec le Mouvement de la Paix).

Profitant de la situation extraordinaire que nous vivons, le gouvernement, sous prétexte de « guerre sanitaire » et « d’union sacrée » contre la pandémie, multiplie par voie d’ordonnances et décrets les mesures arbitraires déréglementant le droit du travail et les libertés publiques. Malgré les sollicitations, la Libre Pensée gardera son indépendance et s’opposera à toute mesure prise en catimini pour remettre en cause la laïcité.

L’Essonne apparaît comme un terrain favorable à ces opérations de reconquête pour les cléricaux. Après le musée d’Art Sacré dans la cathédrale d’Évry (merci Jack Lang !), après la place Jean-Paul II dans la même ville (merci Manuel Valls !), le « calotavirus » (avatar endémique du corona actuel) a relevé la tête à Limours et il chemine sur le Plateau de Saclay avec le Centre Teilhard de Chardin et contamine le Conseil départemental avec le vote unanime d’une « Charte des valeurs républicaines et de la laïcité » sur la lancée de la Charte Pécresse du Conseil régional.

La lecture du compte rendu de l’audience du 27 février qu’a eu la FNLP avec Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, nous apprend que le gouvernement abandonne l’idée d’une Charte nationale de la laïcité mais qu’il ne perd pas de vue la préparation de mesures dérogatoires à la loi de 1905…

La défense de la loi, toute la loi, rien que la loi de 1905, implique pour la Libre Pensée de ne pas laisser sans riposte une attaque du « calotavirus » et de garder le cap de la mobilisation contre toute modification de la loi avec la perspective d’une manifestation ou d’un rassemblement national organisé par tout le mouvement laïque à l’occasion du 60ème anniversaire du Serment de Vincennes.

Je suis persuadé que vous trouverez dans la lettre du citoyen Arnaud Dartigoeyte du 18 juillet 1793, un antidote roboratif aux propos révisionnistes en matière de laïcité. La contribution de Jean-Claude Loew s’inscrit, elle, dans la préparation du débat pour la « Défense de la Science » lui aussi reporté. Celle de Philippe Bouyries nous alerte sur les projets relatifs à l’introduction de Total à Polytechnique qui suscitent la résistance des étudiants et des syndicalistes de la recherche scientifique.

Ne zappez pas la page 16 si vous n’avez pas encore régularisé votre adhésion par le règlement de votre cotisation ou votre réabonnement pour 2020. Si vous les avez réglés, invitez les libres penseurs de votre connaissance à nous rejoindre et à alimenter la rubrique « Ainsi va l’Essonne ».

Bonne réception, bonne lecture… et prenez soin de vous !