Banquet républicain à Moirans

Un moment de liberté et de convivialité

Le service universel : embrigadement de la jeunesse ?

Une cinquantaine de participants ont assisté à la conférence d’Émilie Monsillon, libre-penseuse de la Drôme, qui a travaillé sur la question du Service National Universel (SNU).

Samedi 1er février, la Fédération de l’Isère de la la Libre-Pensée organisait son banquet républicain avec au menu la traditionnelle tête de veau. Le repas était précédé d’une conférence débat ouverte au public dont le thème était : « Le SNU, un embrigadement de la jeunesse ? »

Pour se mettre dans l’ambiance, les participants ont visionné une courte vidéo tournée par le journal ’’Le Parisien’’. On y voit de jeunes collégiens et collégiennes pendant leur séjour en internat du SNU déjà mis en place dans 13 départements pilotes et bientôt dans l’Isère courant 2020. La vidéo montre des jeunes en uniforme levés dès 6H30, marchant au pas, puis au garde-à-vous devant la levée du drapeau avant d’entonner une Marseillaise improbable.

Par ses nombreuses citations des rapports parlementaires ou déclarations officielles, Émilie Monsillon a montré le caractère autoritaire du SNU qui se cache sous un vocabulaire devenu habituel : ’’universel’’ ’’cohésion nationale’’ ’’citoyenneté’’ ’’mixité sociale’’ ’’valeurs de la république’’...

A la lecture des textes, le brouillard des formules passe-partout se dissipe et apparaît alors le dispositif, encadré par l’armée, de caporalisation des esprits. De plus, le coût en sera exorbitant : 1,5 milliards par an pour 800 000 jeunes, et même 6 milliards par an selon de Sénat.
Déjà les organisations des lycéens (UNL), d’étudiants (UNEF), de parents d’élèves (FCPE) ou la LDH ont pris position contre le SNU. Un peu partout, ces organisations commencent à initier des réunions d’information, des conférences qui démontrent qu’il s’agit bien d’une tentative d’embrigadement de la jeunesse et même de la société toute entière.
Pendant le débat, est revenu souvent le parallèle avec les chantiers de jeunesse de Pétain, créés dès juillet 1940. Quant à ceux qui ont connu dans leur jeunesse l’ancien service militaire, ils ne se sont pas sentis dépaysés par le SNU...

La section locale de LP Isère Moirans/Voiron