Mes amis de l’Association Laïque Lyonnaise des Amis d’Etienne DOLET éditent « La Doloire », une petite revue bien documentée et bien illustrée. Ils en sont au n° 34. La Doloire vient de rééditer un roman historique de Jules LERMINA « le martyre d’Etienne Dolet » qui fut publié en feuilleton en 1904 dans le quotidien libre-penseur « l’Action », puis en 1930 dans le journal « Le Populaire » en 136 parutions.

Un ouvrage de 443 pages qui se lit comme du ZEVACCO. Autant dire qu’il se dévore ! Jules LERMINA nous entraîne, à la suite des déménagements forcés d’Etienne DOLET de la Vanoise à Toulouse-La-Sainte, à Lyon-La-Riche puis à Paris-Le-Royal pour échapper aux sbires de l’Inquisition. Il nous fait rencontrer l’ami de DOLET, Jean de CATURCE martyrisé en 1532, RABELAIS, Clément MAROT, Marguerite de Navarre et les humanistes imprimeurs de la Renaissance. Comme ZEVACCO ou Alexandre DUMAS, Jules LERMINA prend des libertés avec l’histoire pour nous surprendre par des rebondissements et nous tenir en haleine jusqu’à la fin, connue, place Maubert à Paris où DOLET est brûlé après avoir été torturé, le 3 août 1546, à 37 ans accomplis, jour de la Saint-Etienne.

« La démocratie et la libre-pensée s’honorent en célébrant à la date sinistre du 3 août, la mémoire d’Etienne DOLET, de cet homme de bien qui fut de bonne volonté et d’honnête conscience et qui, un des premiers en France, se montra le champion de la justice et de la vérité. Martyre de la raison, victime de l’Eglise sanglante ». Tels sont les derniers mots du roman.

« O ineptie des Inquisiteurs ! O niaiserie des bourreaux ! » souligne Jean JAURES dans un long article écrit le 7 août 1904 sur Etienne DOLET, publié le 17 avril 1930 dans « Le Populaire » et reproduit en préambule de cet ouvrage.
Bonne lecture.

Louis COUTURIER