FUSILLES POUR L EXEMPLE. 2017

GASTON BRIDA - Saint Clair d’Arcey-
mardi 5 décembre 2017
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vitrine Le Rouge et Le Noir . Bernay

Conférence de presse de la Ligue des droits de l’Homme de Pont-Audemer/Bernay et de la Libre Pensée de l’Eure

27 octobre 2017 à Bernay

Fusillés pour l’exemple :

le cas du soldat Gaston Brida né à Valailles,
pour lequel la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et la Libre Pensée (LP) souhaitent retrouver des membres de sa famille et des témoignages.

Présentation par Pierre Dmitruk, président de la LDH Pont-Audemer/Bernay, Pierre-Yves Germond président de la LP 27 et Jean Jayer secrétaire de la LP 27.

Pendant la guerre 14-18, 639 soldats ont été fusillés pour l’exemple. Seulement 43 ont été réhabilités, dont un seul dans l’Eure, le caporal Paul, Henri Floch de Breteuil sur Iton.

Depuis 2011, la LDH et la LP de l’Eure bataillent pour obtenir la réhabilitation des fusillés pour l’exemple. Le 29 octobre 2012, à leur demande, le Conseil général de l’Eure a adopté un vœu dans ce sens.

La LDH et la Libre Pensée poursuivent inlassablement ce combat pour la dignité de ces soldats et de leur famille.

En 14-18, ce sont des soldats (civils mobilisés) épuisés, méprisés, choqués, traumatisés, enivrés (le vin fait partie de la ration quotidienne) qui ont été envoyés au front, c’est à dire au casse-pipe dans des attaques vouées à l’échec ; un jour ils ont craqué et ils ont refusé d’être de la chair à canon.

Alors on les a exécutés après un jugement expéditif ; ils ont été fusillés pour que leurs camarades obéissent aux ordres, dans le respect de la politique militaire, en renonçant à remettre en question l’absurdité d’une politique militaire, d’une guerre voulue par les puissances impériales.

Un nombre infime a commis des délits ou crime de droit commun. Les règles de droit les plus élémentaires pour les juger n’ayant pas été respectées, la Ligue des droits de l’Homme et la Libre Pensée continuent d’exiger leur réhabilitation.

Grâce au travail de recherches de Frédéric Mathieu, auteur du livre : « 14-18, les fusillés », la Ligue des droits de L’Homme et la Libre Pensée ont relevé les noms de 10 fusillés pour l’exemple ayant un rapport avec le département de l’Eure, dont un qui est né et a vécu à proximité de Bernay.

Il s’agit de :

Gaston Brida né à Valailles le 4 juillet 1893, garçon boulanger à Saint Clair d’Arcey il est condamné à mort pour abandon de poste par mutilation volontaire. Il est fusillé le 11 décembre 1914 à l’âge de 21 ans. Son nom figure sur le monument aux morts de Saint Clair d’Arcey ;

Il est utile de souligner que sur les 10 fusillés pour l’exemple recensés dans l’Eure, 7 ont leur nom gravé sur les monuments aux morts et les plaques commémoratives. Pour les municipalités qui, à l’époque, ont pris la décision d’inscrire leur nom avec ceux de leurs camarades ayant partagé les mêmes atrocités, ceci ne témoigne-t-il pas d’une amnistie de fait, sensée et humaine prenant en compte le poids de la misère et du deuil des familles ?

La LDH et la LP ont décidé de rechercher des témoignages sur ce jeune soldat né à Valailles et, notamment, sur les raisons de la décision du conseil municipal de Saint Clair d’Arcey de l’époque, de porter son nom sur le monument aux morts. Dans ce sens elle lance un appel aux membres de sa famille et à toutes les personnes pouvant apporter des informations.

La LDH et la LP ont utilisé la même méthode pour retrouver des membres de la famille du caporal Paul, Henri Floch, c’est ainsi que sa petite nièce a pu être retrouvée et apporter des éléments sur la vie son grand-oncle et qu’une plaque en son hommage a été apposée dans la rue où il est né.

Pierre Yves Germond à St Clair d’Arcey

Discours du 11 novembre 2017

Mesdames, messieurs, monsieur le Maire, chers amis, chers camarades,

En préambule, je tiens au nom de la Ligue des Droits de l’Homme et de la Libre Pensée à saluer le bon accueil que monsieur le maire et le Conseil municipal de Saint Clair d’Arcey leur ont réservé.

Pendant la guerre 14-18, 639 soldats ont été fusillés pour l’exemple. Seulement 43 ont été réhabilités, dont un seul dans l’Eure, le caporal Paul, Henri Floch de Breteuil sur Iton.

Depuis 2011, la LDH et la LP de l’Eure bataillent pour obtenir la réhabilitation des fusillés pour l’exemple. Le 29 octobre 2012, à leur demande, le Conseil général de l’Eure a adopté un vœu dans ce sens.

La LDH et la Libre Pensée poursuivent inlassablement ce combat pour la dignité de ces soldats et de leur famille.

En 14-18, ce sont des soldats (civils mobilisés) épuisés, méprisés, choqués, traumatisés, enivrés (le vin fait partie de la ration quotidienne) qui ont été envoyés au front, c’est à dire au casse-pipe dans des attaques vouées à l’échec ; un jour ils ont craqué et ils ont refusé d’être de la chair à canon.

Alors on les a exécutés après un jugement expéditif ; ils ont été fusillés pour que leurs camarades obéissent aux ordres, dans le respect de la politique militaire, en renonçant à remettre en question l’absurdité d’une politique militaire, d’une guerre voulue par les puissances impériales.

Un nombre infime a commis des délits ou crime de droit commun. Les règles de droit les plus élémentaires pour les juger n’ayant pas été respectées, la Ligue des droits de l’Homme et la Libre Pensée continuent d’exiger leur réhabilitation.

Grâce au travail de recherches de Frédéric Mathieu, auteur du livre : « 14-18, les fusillés », la Ligue des droits de L’Homme et la Libre Pensée ont relevé les noms de 10 fusillés pour l’exemple ayant un rapport avec le département de l’Eure, dont un qui est né et a vécu à proximité de Bernay.

Il s’agit de :

Gaston Brida né à Valailles le 4 juillet 1893, garçon boulanger à Saint Clair d’Arcey, il est condamné à mort pour abandon de poste par mutilation volontaire par un conseil de guerre réuni le 10 décembre 1914 ; 2 juges sur 5 n’ont pas voté sa condamnation à mort. A une voix près, il est donc fusillé dès le lendemain à l’âge de 21 ans à Elverdinghe en Belgique. Son nom figure sur le monument aux morts de Saint Clair d’Arcey ;

Il est utile de souligner que sur les 10 fusillés pour l’exemple recensés dans l’Eure, 7 ont leur nom gravé sur les monuments aux morts et les plaques commémoratives. Pour les municipalités qui, à l’époque, ont pris la décision d’inscrire leur nom avec ceux de leurs camarades ayant partagé les mêmes atrocités, ceci ne témoigne-t-il pas d’une amnistie de fait, sensée et humaine prenant en compte le poids de la misère et du deuil des familles ?

La LDH et la LP ont décidé de rechercher des témoignages sur ce jeune soldat né à Valailles et, notamment, sur les raisons de la décision du conseil municipal de Saint Clair d’Arcey de l’époque, de porter son nom sur le monument aux morts. Dans ce sens elle lance un appel aux membres de sa famille et à toutes les personnes pouvant apporter des informations.

Ces jours-ci, grâce au travail de recherches d’un militant de la LDH, nous avons déjà appris que Gaston Brida a eu deux frères. L’un Fortuné Georges qui a été tué à la guerre à Sapigneul, aujourd’hui Cormicy département de la Marne, l’autre Joseph né le 14 septembre 1895 à Valailles. Ce dernier c’est marié le 11 mars 1936 avec Jeanne Lambert à Sainte Marguerite de l’Autel. Joseph Brida est décédé le 11 mars 1976 à Ste Marguerite de l’Autel.

La LDH et la LP ont utilisé la même méthode pour retrouver des membres de la famille du caporal Paul, Henri Floch, c’est ainsi que sa petite nièce a pu être retrouvée et apporter des éléments sur la vie de son grand-oncle et qu’une plaque, en hommage de ce dernier, a été apposée dans la rue où il est né à Breteuil sur Iton.

Il reste que tous les fusillés pour l’exemple n’ont pas été réhabilité ; les élus de la République qui auraient pu réaliser cette réhabilitation lui ont tourné le dos.

La Libre Pensée a donc décidé de l’érection d’un monument pour tous les Fusillés pour l’exemple, sur la ligne de front, dans le département de l’Aisne.

Ainsi, elle entend aller jusqu’au bout de ce combat de justice ; ce que les politiques n’ont pas fait, nous qui sommes aussi la République, nous le ferons !

Si nous sommes réunis autour de ce monument, ce n’est pas pour rendre hommage aux marchands de bronze, de fer, de pierre ou de marbre, pas plus aux marchands de canons, ni aux capitalistes, nous sommes ici pour ceux qui font l’Histoire sans piétiner la vie d’autrui.

C’est pourquoi, un monument pour la réhabilitation des Fusillés pour l’exemple sera une marque pour les futures générations. Ainsi, nous honorerons les Fusillés pour l’exemple, les déserteurs, les insoumis, les révoltés, tous ceux pour qui l’Humanité ne peut se conjuguer avec tuerie et barbarie afin que le cours de la guerre ne soit plus. Il faut tarir la source, l’esprit de vengeance qui sert le système capitaliste.

Nous ne témoignons pas pour l’Histoire, nous faisons humblement notre part dans l’Histoire en sortant de l’oubli ces insoumis.

Si parmi vous, votre proche, un ami, un voisin, vous connaissez des descendants de Fusillés pour l’exemple, nous vous invitons à leur faire connaître l’appel des descendants de Fusillés que nous tenons à votre disposition où il est dit :

« Les membres de nos familles (…) n’étaient pas coupables, tout le monde le reconnait. Alors, ils étaient innocents des crimes qu’on leur a attribués. Il faut les réhabiliter ! Depuis 1914-1918, nos familles attendent qu’on rende leur honneur aux nôtres et à leurs familles. C’est pourquoi nous soutenons l’initiative d’ériger un monument en leur honneur sur la ligne de Front. »

Non à la Guerre ! Maudite soit la Guerre !

Pierre-Yves Germond président de la Libre Pensée de l’Eure, 11 novembre 2017 à Saint Clair d’Arcey

librepensee27@gmail.com

vitrine Le Rouge et Le Noir . Bernay
vitrine Le Rouge et Le Noir . Bernay

le texte est agrémenté de photos de la vitrine de la librairie Le Rouge et Le Noir à Bernay

ci après les articles de presse couvrant notre action pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple en ce onze novembre 2017


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