NOTRE CHRONIQUE DES 700 ANS DU DIOCÈSE DE LUÇON
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La seconde République instaurée en février 1848, mais vidée de ses idéaux par la répression de juin, est dominée par le Prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte. L’administration préfectorale est chargée du bon ordre de la société.
On trouvera ci-après la plainte de l’évêché, adressée au préfet par le vicaire général et quelques extraits de la lettre du maire de Saint-Martin de Brem, allant dans le même sens. La gendarmerie enquête. Le rapport suit la voie hiérarchique. La lettre du sous-préfet des Sables d’Olonne au préfet de la Vendée n’appelle pas de commentaires, elle se suffit à elle-même !
A) Lettre de l’évêché au préfet
mentions manuscrites réf N° 1829 R29 (ou 19 ?)
répression des désordres.
Luçon le 4 août 1851
Monsieur le Préfet,
Tous les ans à pareille époque, les habitants de nos côtes qui s’occupent de ramasser le varech, le font de la manière la plus indécente, souvent même dans un état de nudité complette(sic), et parfois ils retournent chez eux couverts simplement de leur chemise. Ces abus ont lieu sur les côtes de Brétignolles, d’Olonne, de Saint-Martin-de-Brem et de la Gâchère.
De plus, sur la côte de Saint-Martin-de-Brem, on choisit toujours le dimanche et l’heure de la messe paroissiale pour la vente des épaves et des débris de navires. Ces jours-là , lorsque la vente a lieu, il s’y fait un rassemblement de personnes si considérable, que les offices sont presque entièrement abandonnés. Il en résulte un oubli déplorable des principes religieux, auxquels il serait si avantageux de ne pas s’écarter pour le bonheur de notre patrie.
J’ai la confiance, Monsieur le Préfet, que vous voudrez bien employer toute votre autorité pour faire cesser de semblables abus qui sont préjudiciables à la religion et aux bonnes mÅ“urs.
Agréez, monsieur le Préfet, l’assurance de ma haute considération.
Lussagnet,
Vicaire général.
La suite dans le fichier joint.
