Edmond Pierre JESUS, natif de Crépy-en-Valois, fusillé pour l’exemple le 4 mai 1917

jeudi 27 avril 2017
par  lpOise
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POUR LA RÉHABILITATION COLLECTIVE
DES FUSILLÉS POUR L’EXEMPLE

POUR RENDRE HOMMAGE AUX MUTINS
qui, en 1917, ont dit non à la guerre

La Fédération de la Libre Pensée de l’Oise sera présente au rassemblement de MAIZY (Aisne) le 13 mai 2017

Elle propose aux citoyens désireux de s’y rendre en co-voiturage de le signaler à l’adresse courriel suivante : lp60fd@yahoo.fr

La LP60 propose aussi un rassemblement devant le monument aux morts de Crépy-en-Valois à 11 heures le 4 mai 2017 pour se souvenir de Edmond Pierre JESUS, dernier des natifs de l’Oise, fusillé pour l’exemple durant la guerre de 1914-1918.

Voici l’étude que notre camarade Francis Descroizette nous a communiquée au sujet de ce soldat de 2ème classe dont le nom figure sur le monument aux morts de Crépy-En-Valois, mais qui n’a toujours pas été réhabilité, comme les 650 autres soldats dont nous réclamons que justice leur soit faite.

Edmond Pierre JÉSUS

Né(e) le/en 19-10-1890 à Crépy-en-Valois (60 - Oise, France)

Mort pour la France le 04-05-1917 (Bitola (ex Monastir), ex-République yougoslave de Macédoine)

Edmond Pierre Jésus est l’enfant d’Edmond Pierre JESUS et de Geneviève DEMAZURE. (généalogie en Annexe ). Célibataire demeurant avant son entrée au service à Crépy-en-Valois (incorporation le 31 octobre 1908 à Beauvais), il a aussi été forain, habitant Mettray (Indre et Loire), ville ou sera transcrit son acte de décès le 22/08/1917.

Militaire cavalier de 2e classe Unité 13e régiment de chasseurs à cheval (13e RCC)

Bureau de recrutement Beauvais (60) Matricule au recrutement 74 Classe : 1907

Engagé volontaire pour 5 ans le 31 octobre 1908 au 5ème régiment des hussards. Sur la fiche militaire, on note beaucoup de changements d’affectation dont certaines dans des sections de répression. Déserteur en mi-mars 1912, arrêté par la gendarmerie de Chinon le 26/3/12. Une mention barrée suite à une loi d’amnistie indiquait « condamné le 15 mai 1912 par un conseil de guerre permanent de la 18° région à la peine de 3 ans de prison ». Sa peine est donc écourtée par le décret du 31/12/1913. Il redevient 2ème classe en janvier 1914. Il est affecté à Calvi le 3 juin 1916.

Commentaires relatifs à son exécution :

Conseil de guerre 57e division d’infanterie (57e DI) le 13/02/1917 à BUKOVO République de Macédoine
Jugement rendu lors d’un conseil de guerre de la 57ème Division d’Infanterie à Monastir le 24 février 1917 qui l’avait condamné à mort

1°) pour s’être rendu impropre au service militaire par mutilation volontaire

2°) abandon de poste par mutilation volontaire et en présence de l’ennemi et en étant en fonction.

Edmond Pierre JESUS était 2ème classe, 4ème escadron groupe léger du 13ème chasseur au moment des faits. Une mutilation volontaire faite le 1er janvier 1917 alors qu’il était en poste de sentinelle à 19h30. Il affirme qu’il avait quitté son trou pour aller à l’avant en direction des Bulgares après avoir vu une ombre. Il a alors été blessé au pied et a rétorqué en tirant 4 coups de fusil qui n’ont touché personne. 2 témoignages de soldats affirment que Jésus leur avait fait part de se mutiler. Les lieux indiqueraient qu’il n’était pas possible d’avoir été touché aussi bas par l’ennemi. Et Jésus a reconnu qu’il voulait échapper à l’autorité de son supérieur pensant qu’il serait changé d’unité (PV d’interrogatoire du 11/02/1917). A l’audience, il avoua qu’il s’était tiré une balle dans le pied
Extrait d’un rapport : " Jésus s’est rendu coupable du crime le plus grave qui puisse être retenu contre un militaire. Avec préméditation, de sang-froid et après avoir pesé toutes les conséquences que comportait son geste, il s’est lâchement mutilé pour se mettre dans l’indisponibilité d’être maintenu dans le poste qui lui avait été confié"
Recours en révision rejeté à Salonique (école allemande, rue Franque) le 20 mars 1917 (décision du conseil de révision de l’armée d’Orient).

Recours en grâce formulé le 22 mars 1917 refusé par courrier du ministre de la guerre daté du 4 mai 1917.

Fusillé le 04 mai 1917 à Bitola (ex-Monastir, Serbie) pour abandon de poste en présence de l’ennemi par mutilation volontaire et en étant de faction.

Son nom figure sur le monument aux morts de la ville de Crépy-en-Valois et sur une plaque commémorative de l’église Saint Denis de Crépy en Valois (98° nom sur 201). Son nom ne figure pas sur le monument aux morts de Mettray.

Sur le site Mémoire des hommes, il est le seul fusillé originaire de l’Oise à figurer parmi les 98 fusillés de France qui sont considérés MORT POUR LA FRANCE. La fiche de décès indique : "Tué à l’ennemi".
La minute du conseil de révision - SDH/GR 11 J 3212-1 - comporte 4 pages

Le dossier de procédure du conseil de guerre - SHD/GR 11 J 1789 - comporte 112 pages

Le dossier de procédure du conseil de révision - SHD/GR 11 J 3213- n’est pas accessible

ANNEXE 1 : Généalogie

Edmond Pierre Jésus est le fils d’Edmond Pierre JESUS et de Geneviève DEMAZURE.

  • fils de Edmond Pierre manouvrier domicilié rue de Compiègne, né à Elincourt le 20/02/1863 décédé à 38 ans au hameau de Mermont, annexe de Crépy le 31/10/1901 (fils de Julien JESUS décédé à Elincourt le 3/05/1877 et de dame Marine BLONDIAUX décédée le 20/11/1872- petit fils du côté paternel de Placide JESUS décédé le 14/10/1873 à Elincourt marié à Flore THERY décédée le 30/03/1870 à Elincourt)et petit-fils du côté maternel de François BLONDIAUX décédée à Elincourt le 5/06/1842 mariée avec Julie DECAUDIN décédée le 05/12/1840 à Elincourt
  • Et de Geneviève DEMAZURE journalière née à Néry le 03/01/1869, décédée à Crépy le 24/09/1897 (28 ans), fille de Cyprien DEMASURE décédé à Crépy le 5/2/1886 et de Julie Ernestine DUPRE 38 ans, née vers 1848 domiciliée à Crépy.

Le mariage des parents d’Edmond a eu lieu le 01/09/1886 à Crépy. Après le décès de sa femme en 1897, Edmond Pierre s’est remarié le 21/5/1898 à Crépy avec Marie Julienne Ernestine DUBUQUOY journalière, épousée, née le 19/11/1863 à Clastres (Aisne) veuve de Alfred HAUET à Crépy le 5/2/1894

Après le décès de son père en 1901, Edmond Pierre est devenu pupille de l’assistance publique. Il a eu plusieurs 4 frères, une sÅ“ur et un demi-frère :

  • Léon Edmond né le 5/10/1987, machiniste, décédé à Compiègne le 23/07/1963. Il sera fait prisonnier le 30/10/1914 au combat de Moussy. Prisonnier à Gustrow. Rapatrié le 2/01/1919.
  • Jules Cyprien né le 13/02/1889, charpentier, marié à Rambouillet (Seine et Oise) le 9/02/1944 avec Julia BARRA. Décédé à Gonesse le 04/10/1958.
  • Alexandre Julien né le 4/06/1892 décédé le 2/4/1898 à Crépy-en-Valois âgé de 6 ans
  • Marcel Lucien né le 23/07/1894 décédé le 3/10/1895 âgé de 14 mois
  • Marcelle Geneviève née le 12/5/1896 mariée à Moulins (Allier) le 26/02/1918 avec Désiré Joseph MAROYER, à Chambly (Oise) le 19/04/1930 avec René Eugène Le Terrier. Décédée à Breteuil le 9/04/1960.

Maxime né le 9/5/1899 est le fils d’Edmond Pierre de Marie Julienne Ernestine DUBUQUOY. Dégauchisseur. Incorporé le 23/04/1918. Il s’est marié à Crépy le 15/3/1924 avec Laëtitia Lucie François.

Remarque : JESUS Jeanne Thérèse Ludovie Marie domiciliée à Guiscard donne naissance à Simon Henri JESUS le 6 mars 1892 à Roupy (Aisne), charron. Incorporé le 2/10/1913. Il fera la campagne contre l’Allemagne du 2/8/1914 au 24/7/1919. Je ne sais s’il y a un lien de filiation avec la famille JESUS de Crépy.



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