Une interview de Pierre Guenancia, écrivain, philosophe et directeur du département de philosophie à l’Université de Bourgogne.

Pierre Guenancia répond aux questions de René Carruge et Dominique Gros du Cercle Marcel Martinet de la Libre Pensée de Dijon.
vendredi 1er mai 2015
par  fédération de l’Yonne
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C.M.M. Tout le monde s’arrache le mot laïcité. Mais il y a une réalité qui sape la laïcité.
P.G. Ce que je pense sur ce sujet est en parfaite continuité et en totale adhésion avec le combat que mène, seul et héroïquement, mon vieil ami Henri Pena-Ruiz depuis quarante ans. C’est plus qu’une connaissance, c’est un ami proche, c’est un frère.
C.M.M. C’est aussi un ami proche de Jean-Luc Mélanchon.
P.G. Je ne connais pas M. Mélanchon, je ne fréquente pas le milieu des hommes et des femmes politiques. Je trouve intéressante l’idée d’une 6ème république, la 5ème étant, comme on l’a souvent dit, plus monarchique que républicaine, dans les institutions comme dans les mÅ“urs. Le président de la République incarne la France comme les rois incarnaient leurs royaumes. Il règne sur une cour, c’est très archaïque, et même puéril.
C.M.M. Parce que vous êtes un homme de cabinet et que lui est un homme d’estrade.
P.G. Henri Pena-Ruiz est aussi un homme d’estrade. La politique, c’est sa passion. Ce n’est pas la mienne. Ma passion, c’est la pensée, c’est la vie intellectuelle. C’est pour cela qu’il faut compter pour rien mes opinions sur la politique… Ce sont celles de quelqu’un que ces choses là n’intéressent pas vraiment, c’est-à-dire pour elles-mêmes.


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