Selon une tradition bien établie, un rassemblement pacifiste a été organisé le matin du 11 novembre au monument aux morts d’Escaudain par la Fédération du Nord de la Libre Pensée, l’Association Républicaine des Anciens Combattants, la Ligue des Droits de l’Homme, et des organisations syndicales (CGT et FO).
Des partis, notamment du Front de Gauche, et des mouvements politiques étaient représentés (PCF, PRCF, POI, PG…)
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Il était bien sûr question de revendiquer la réhabilitation collective des 639 Fusillés pour l’exemple de la Première Guerre mondiale, même si aucun participant n’attendait rien de la part de François Hollande, qualifié de lâche, ou de son ministre Kader Arif, « comique troupier » de la bande…
Un hommage particulier a été rendu cette année à Jean Jaurès, « premier fusillé » de cette grande boucherie, par Pierre Outteryck. L’historien n’hésita pas à affirmer que Jaurès serait parmi les participants s’il était encore vivant.
Le Président départemental de la Libre Pensée, Daniel Dubois a particulièrement insisté sur l’explosion des dépenses militaires mondiales, les liens entre capitalisme et guerre et entre religions et guerres. « A bas la guerre ! Ni dieu ni maître, à bas la calotte et vive la sociale ! »
Bruno Saligot, nouveau maire communiste, se félicita de la présence de plus en plus nombreuse de la population et d’élus locaux, citons le conseiller régional Laurent Matejko.
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Après la chanson de Craonne interprétée par Michel Lebourg, une Internationale fut improvisée, notamment le fameux couplet lancé par Pierre Outteryck :
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« Les Rois nous saoulaient de fumées,
Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l’air et rompons les rangs !
S’ils s’obstinent, ces cannibales,
À faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux. »
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Compte rendu de Gautier Weinmann