Jean-Julien Chapelant, fusillé pour l’exemple

Maudite soit la guerre ! le colloque rend hommage à tous les fusilllés pour l’exemple et exige que la République annonce enfin leur réhabilitation
lundi 6 octobre 2014
par  lpOise
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il avait été engagé volontaire pour faire la guerre ... il a été accusé à tort de désertion et fusillé. Un, parmi les 650 fusillés pour l’exemple de 14-18, pour lesquels la République n’a toujours pas prononcé le mot "réhabilitation" que tout le monde attend !

Communiqué de presse du 6 octobre 2014

Hommage à Jean-Julien Chapelant, fusillé pour l’exemple, le 11 octobre 1914, au colloque Maudite soit la guerre de Clermont, les 10 et 11 octobre 2014.

Réhabilitation des fusillés pour l’exemple !

Maudite soit la guerre !

Le 6ème colloque de la Libre Pensée de l’Oise a pour titre cette année les mots célèbres de Jean Jaurès, mots qui figurent aussi sur le monument de Gentioux : « Maudite soit la guerre ! ».

Il se tient les 10 et 11 octobre 2014, aux dates centenaires exactes de l’infâme condamnation, puis de l’exécution de Jean-Julien Chapelant, jeune officier de 23 ans. Ficelé à un brancard dressé, il avait été blessé par des balles allemandes, avant d’être achevé par les balles françaises. Condamné par le tribunal militaire dans la Somme à Beuvraignes, puis fusillé pour l’exemple dans l’Oise, au château des Loges, près de Crapeaumesnil. Son cas a inspiré le film « Les sentiers de la gloire » de Stanley Kubrick.

Le colloque de Clermont des 10 et 11 octobre 2014 « Maudite soit la guerre » rendra hommage à Jean-Julien Chapelant en rappelant que la réhabilitation des fusillés pour l’exemple est un sujet d’actualité.

Octobre 1914  : avance des troupes allemandes - désarroi et incompétence dans l’état-major français.
Les généraux, dépassés par les événements, mettent en cause les simples soldats. Il faut qu’ils résistent à tout prix. Les canons français et l’artillerie française sont dans le dos des soldats. Ordre est donné de fusiller des soldats pour forcer la troupe à résister à l’avance allemande. Après l’horreur des premiers combats, le Haut Commandement instaure la terreur totale.

Octobre 2014  : les cérémonies commémoratives commencent à se développer sur un fond inadmissible de « tourisme des tranchées ». On vient joyeusement pique-niquer par autocars entiers pour se recueillir un court instant sur la ligne de front, située à seulement 100 km de Paris.

La présence annoncée de M. Kader ARIF, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, aux cérémonies de Crapeaumesnil et Beuvraignes du 11 octobre 2014, semble vouloir accréditer l’hypothèse d’une réhabilitation des Fusillés pour l’exemple, alors qu’il ne fait qu’illustrer l’attitude du Président de la République qui a refusé, en 2013, (contrairement à ses engagements antérieurs), de réhabiliter les Fusillés pour l’exemple, ces laissés pour compte du bilan officiel de la guerre !

Un petit vent de patriotisme se lève à nouveau, qui obscurcit l’analyse des événements, qui refuse la réalité de la boucherie dont ont été victimes des millions de soldats. On voudrait nous faire croire à la profonde unité de la nation dans la guerre, et au dévouement des soldats de 1914 derrière leurs généraux, faisant bravement le sacrifice de leur vie pour sauver la patrie en danger. Cette nostalgique légende de l’unité face à l’ennemi parviendra-t-elle à donner envie de masquer les problèmes d’aujourd’hui ?

La lutte contre la guerre a commencé bien avant l’assassinat de Jaurès et elle ne cessera de s’amplifier grâce au combat des pacifistes de 1915 à 1918. Nous saurons le rappeler. C’est pourquoi en cet automne 2014 à l’Hôtel de Ville de Clermont, la Libre Pensée de l’Oise donnera la parole à des passionnés d’histoire, des pacifistes convaincus et des citoyens libres penseurs et obstinés pour que la République réhabilite enfin tous les fusillés pour l’exemple de 14-18, comme l’ont déjà fait par pétitions, motions, nombre d’élus des Conseils Municipaux, des Conseils Généraux et des Conseils Régionaux.

La République s’est exprimée par ces prises de position accumulées en nombre depuis des décennies de campagnes et manifestations de protestations. Les citoyens qui la composent ne sauraient attendre le bon vouloir d’une Présidence hésitante.

LA RÉPUBLIQUE, C’EST NOUS !

Elle réclame majoritairement la réhabilitation des fusillés pour l’exemple de 14-18. Les connus, et les inconnus. Ceux dont l’armée a conservé les dossiers, et ceux dont les dossiers ont été malencontreusement égarés. Cette réhabilitation est attendue par une opinion publique attentive et soucieuse de comprendre enfin ce qui s’est réellement passé.

L’atroce cruauté de ces exécutions est maintenant connue. Elle laisse soupçonner d’autres ignominies encore masquées. Le voile se lève et les fables d’après-guerre sont révélées. Les historiens font leur travail. Les langues se délient et les documents rescapés parlent. Comment comprendre ce gigantesque massacre ? Où sont les responsabilités ? À qui profite ces crimes ? Chaque famille garde en souvenir depuis plusieurs générations, « un passé qui ne passe pas », et sait pertinemment qu’une grande boucherie a décimé des villages entiers, et ponctionné une génération entière de jeunes hommes massacrés pour des intérêts de marchands de canons. Les fusillés pour l’exemple de 1914, sont, avec Jean Jaurès, les premières victimes d’une politique de terreur mise en place pour mater les populations et les obliger au sacrifice de la vie.

C’est pourquoi, la Libre Pensée a décidé de procéder à la réhabilitation de tous les « fusillés pour l’exemple » au nom des citoyens qui sont aussi la République.

« Maudite soit la guerre. Et ses auteurs ».



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