DIDEROT ET LA LIBERTÉ DE PENSER

les 2 et 3 novembre 2013
jeudi 3 octobre 2013
par  lpOise
popularité : 4%

2008 - 2009 - 2011 - 2012 - 2013 :
Cinquième colloque
de la Libre Pensée de l’Oise
à l’Hôtel de Ville de Clermont

de Jacques Bonhomme à Jacques le fataliste....

En 2013, comme en 1866, (lettre n°1 de la Libre Pensée), la Libre Pensée de l’Oise proclame :

“Successeurs des Encyclopédistes, nous considérons comme un devoir de développer les germes féconds qu’ils ont jeté dans le champ de la pensée”.

La Libre Pensée de l’Oise salue la naissance le 5 octobre 1713, de Denis Diderot, et invite les citoyens du XXIème siècle à interroger la liberté de pensée et d’expression dont ils disposent, trois siècles après "le philosophe des Lumières".

Programme des deux journées "DIDEROT LA LIBERTÉ DE PENSER"

Hôtel de Ville de Clermont de l’Oise samedi 2 et dimanche 3 novembre 2013

Samedi 2 novembre : "Comment penser librement selon Diderot ? "

13 h Accueil par l’équipe de la LP60

13h30 - Inauguration, ouverture, remerciements par la LP60

introduction des travaux par Marc Blondel, Président de la Fédération Nationale de la Libre Pensée : « Liberté de penser, liberté de pensée »

14h 30 - « Comment penser librement selon Diderot ? »

Dialogue 1 : Pierre Chartier (Président de la Société Diderot, Université Denis Diderot) et Laurent Loty (CNRS).

15h15 - Une lecture de Diderot par Christian Peythieu (comédien)  

15h45 - « Comment penser librement selon Diderot ? »

Dialogue 2 : Pierre Chartier et Laurent Loty.

16h30 - Questions et pause.

17h - Projection du film documentaire « Les 3 vies du Chevalier » de Dominique Dattola,

au cinéma du Clermontois, salle Paul Lebrun (devant la Poste à 100 mètres de l’Hôtel de ville) :


François-Jean Lefebvre, 19 ans,Chevalier de La Barre, victime de l’Église et du pouvoir royal au XVIIIème siècle

débat avec la salle, suivi d’un buffet amical à l’Hôtel de ville, en présence du réalisateur.

Dimanche 3 novembre : « Actualité et jeunesse de la pensée de Diderot »

10 h : Présentation de l’exposition prêtée par la ville de Senlis


10h30 – conférence de Marie Guermont : « Diderot et les femmes » - Débat.

Musique du XVIIIème.

12h30 – Banquet républicain  : inscription et réservation obligatoire avant le 29 octobre (voir la fiche d’inscription dans le document complet en annexe.

14h – « Comment enseigner Diderot ? » :

table ronde entre professeurs et libres penseurs du XXIème siècle, avec Jérôme Legavre, professeur de Lettres à Crépy en Valois, Jean-Pierre Thullier, professeur de Philosophie de Méru, et Dominique Goussot, membre de la Commission Administrative Nationale de la Libre Pensée.

Débat avec l’ensemble des participants au colloque.

"En quoi, Diderot est-il pour les libres penseurs, non un objet de simple commémoration, mais un homme des Lumières qui éclairent toujours leurs pas ? Matérialiste peu amène à l’égard des religions, forçat mal-aimé de l’universalisme, esprit bouillonnant au service de la liberté, il ne peut que leur rappeler sans cesse l’importance du libre examen qui fonde leur engagement de tous les jours. »

17h – Conclusion du colloque par Pierre Chartier

De Jacques Bonhomme à Jacques le fatalisme

La Libre Pensée de l’Oise a tenu son premier colloque en 2008 sur l’histoire des Jacques de la révolte de 1358. En 2013, elle retrouve le thème de Jacques Bonhomme avec Jacques le fataliste, en s’invitant à la fête anniversaire de Diderot, son maître et alter ego.

Le XVIIIème siècle passe pour être celui de la naissance de l’esprit critique. La Libre Pensée, qui se revendique seulement de la raison et de la science, y prend racine. En 2012, lors du colloque “Voyages au siècle des Lumières”, nous avons vu ce que nous devions à Jean-Jacques Rousseau. De Trie Château, où il se cache un an durant, de crainte d’être arrêté pour la publication de l’Émile, à Ermenonville où il décède, notre région garde la trace des pas du promeneur solitaire. Diderot a craint, lui aussi, pour sa liberté.

Nous savons que Diderot a été emprisonné au fort de Vincennes du 24 juillet au 3 novembre 1749, notamment pour sa Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient. Nous savons aussi qu’au sud de l’Oise résidait Antoine de Sartines, grand signataire de lettres de cachet car, depuis 1749, il était lieutenant général de police de Louis XV. Tous deux se connaissaient. Appartenaient-ils à des camps séparés par des barrières infranchissables ? Jusqu’où, et de quelle manière, les Lumières exerçaient-elles leur influence dans la société et dans l’appareil d’État ?

Écrivains du siècle des Lumières, obligés à la prudence dans l’édition de leurs Å“uvres ; hommes politiques ambivalents, entre désir d’ordre et besoin de réformes ; ou encore victimes du "fanatisme", comme le jeune chevalier de La Barre : ces hommes ont vécu les décennies qui précèdent immédiatement la Révolution française. Dans quelle mesure leur devons-nous les trois principes inscrits au fronton des écoles et des mairies de la République : liberté, égalité, fraternité ?

  • Au sujet du Chevalier de La Barre, Diderot écrit, en 1766, dans une lettre à Falconet :

“ Infâmes bêtes féroces, vous arrachez la langue, vous coupez le poing et la tête, et vous jetez aux flammes un enfant pour une sottise qui mériterait à peine une réprimande paternelle”

  • Dans Jacques le fataliste et son maître il proclame :

“Il n’y a qu’une vertu, la justice ; qu’un devoir, de se rendre heureux  ; qu’un corollaire, de ne pas se surfaire la vie et de ne pas craindre la mort”

  • Dans une lettre à Voltaire, le 19 février 1758, il précise :

Il vient un temps où toutes les cendres sont mêlées. Alors, que m’importera d’avoir été Voltaire ou Diderot et que ce soient vos trois syllabes ou les miennes qui restent ? Il faut travailler, il faut être utile, on doit compte de ses talents d’être utile aux hommes.”



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