Lille : mgr Defois se fait une crèche vivante, publique, à la porte de l’église Saint-Maurice, avec des sans papiers

samedi 29 décembre 2012
par  lpNord
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Le 21 décembre dernier, les quatre-vingt sans-papiers grévistes de la faim venus frapper inopinément à la porte de l’église Saint-Maurice, en plein centre de Lille, se faisaient refouler après à peine plus de cinq heures d’occupation. Pour la deuxième fois depuis le début du mois, des responsables de la communauté chrétienne manquaient à leurs principes d’hospitalité [2]. À trois jours de Noël, les responsables de l’évêché (dont Mgr Defois fait toujours partie) flanquaient même leur refus d’assistance d’une plainte fantasmagorique pour « dégradation », envoyant huit sans-papiers au commissariat central, dont deux seront finalement transférés au Centre de Rétention de Lesquin [3].
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Les temps changent.


2007
« Les sans-papiers ne sont pas seuls : des chrétiens s’engagent à leurs côtés ». C’est ce qu’on peut lire dans les colonnes de La Croix du Nord du 3 août 2007 dans le sous-titre d’un article intitulé « Les chrétiens et les sans-papiers ». C’était à l’été 2007 et les sans-papiers grévistes de la faim occupaient alors la Bourse du travail de Lille. À l’époque, Monseigneur Defois, archevêque du diocèse de Lille, signait, en compagnie des autorités religieuses des différents cultes, un communiqué commun indiquant à la préfecture son souhait « que l’action de désespoir menée par ces grévistes ne soit pas vaine » [1].
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Lire l’article complet : Le lien :
http://labrique.net/numeros/en-ligne-uniquement/article/pas-de-treve-des-confiseurs-pour
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[1] « Les autorités religieuses et le monde culturel se mobilisent », Voix du Nord du 21 août 2007.
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[2] Les grévistes de la faim était déjà expulsés de l’Eglise réformée de Lille-Fives le 4 décembre dernier. Voir sur le site du journal La Brique La France est un pays de flics. Le lien
http://labrique.net/numeros/en-ligne-uniquement/article/la-france-est-un-pays-de-flics
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[3] Une semaine plus tard, ils s’y trouvent toujours. Ce vendredi 28 décembre, le juge des libertés a pourtant opté pour leur remise en liberté, mais la préfecture a fait appel de la décision, renvoyant l’audience devant le tribunal de Douai.


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